Eddy Mitchell, la légende du rock français, fait face à une réalité poignante alors qu’il célèbre ses 83 ans. Sous le ciel azur de Saint-Tropez, l’icône du boogie-woogie, autrefois vibrant de vie, se repose désormais sur une canne, marquée par les séquelles d’une pneumonie qui l’a contraint à quitter la scène en 2025. Sa voix, autrefois puissante, s’est adoucie, mais son regard conserve l’éclat du jeune Claude Moine, l’enfant de Belleville rêvant d’Amérique.
Cette année, son héritage est célébré avec ferveur. Les fans se rassemblent sur les réseaux sociaux, partageant des clips emblématiques, tandis qu’une rétrospective de ses films attire des cinéphiles au festival de Deauville. Lors d’une émission spéciale sur France Télévisions, Michel Drucker le qualifie de “mémoire du rock français”, une reconnaissance que l’artiste, modeste, tempère en affirmant : “J’ai juste chanté ce que je ressentais.”
Dans l’intimité de son foyer, entouré de sa femme Muriel et de sa famille, Eddy partage des souvenirs précieux, évoquant des nuits folles de jam sessions avec Johnny Hallyday. Malgré une santé fragile, il continue d’enregistrer des démos dans son petit studio, sa passion pour la musique restant intacte. “C’est ma façon de rester vivant”, confie-t-il.
Alors que la dernière séance de son œuvre captive une nouvelle génération, Eddy Mitchell demeure une figure incontournable, un pont entre le rock des années 60 et la culture contemporaine. Dans une lettre émouvante à sa fille, il écrit : “Si je ne chante plus, garde mes chansons dans ton cœur.” Dans le crépuscule doré de Saint-Tropez, la légende continue de vivre, son esprit vibrant au rythme des souvenirs et des notes de musique. Eddy Mitchell, un homme dont la voix a façonné la France, reste une étoile brillante, même dans le silence.