À 86 ans, la reine Sofia brise enfin le silence sur une vie de sacrifices et de trahisons, révélant des vérités que beaucoup soupçonnaient. Dans une déclaration poignante, elle évoque les années de douleur et de résilience vécues en tant que reine consort de Juan Carlos, un homme dont les infidélités ont ébranlé les fondements de la monarchie espagnole.
Leur rencontre en 1954 à bord du SS Agamon, orchestrée par la reine Frédérica de Grèce, marque le début d’une saga royale complexe. Sofia, princesse grecque, et Juan Carlos, prince espagnol exilé, s’illuminent d’une alchimie indéniable, mais leur union est entachée de compromis. Sofia, contrainte de se convertir au catholicisme, abandonne ses droits au trône de Grèce dans une démarche politique qui scelle leur destin commun.
Le mariage, célébré en 1962 sous l’œil vigilant du régime franquiste, est un spectacle grandiose, mais les tensions sont palpables. Les rumeurs d’infidélités de Juan Carlos, qui se multiplient au fil des décennies, pèsent lourd sur Sofia, qui choisit le silence et la dignité face à l’adversité. La découverte des liaisons de son mari, notamment avec des figures publiques comme Barbara Harry, transforme son rôle en celui d’une reine isolée, mais résiliente.
Les scandales éclatent, culminant avec le safari controversé au Botswana en 2012, qui expose Juan Carlos à l’indignation nationale. Sa chute est rapide, entraînant son abdication en 2014 et son exil en 2020, tandis que Sofia demeure une figure de force, élevant seule leurs enfants et préservant l’image d’une monarchie en crise.
Aujourd’hui, alors qu’elle se confie sur ses années de solitude et de sacrifice, la question demeure : Sofia a-t-elle fait le bon choix en restant loyale à une institution entachée par la trahison ? Son témoignage résonne comme un appel à la réflexion sur le prix du devoir et du pouvoir.