Le désert oriental de l’Egypte a été le théâtre d’une intense activité à l’époque romaine. Les routes reliant la vallée du Nil à la Mer Rouge ont été jalonnées de stations destinées à assurer la sécurité des marchandises transitant entre l’Arabie ou l’Inde et Alexandrie. Cette région du désert égyptien comprend de nombreuses mines et carrières, exploitées et surveillées par des soldats auxiliaires, la main d’œuvre consistant essentiellement en ouvriers de condition.
Sur la route de Qéna au km 90 se trouve une ville complète d’environ cinq hectares qui était consacrée aux logements des ouvriers qui travaillaient dans les mines d’or, objet de recherche des anciens Egyptiens. A l’époque, l’or était utilisé pour façonner les statues des dieux et des déesses, puisque la couleur de l’or faisait référence à la couleur jaune qui est la couleur du soleil renouvelable. L’or avait été utilisé aussi pour faire les couronnes des rois et leurs meubles durant leur vie et après leur mort.
Du fait, le roi envoyait des missions dans les carrières et les mines pour chercher ce métal jaune et rendait parfois visite à ces missions. Ces mines avaient des cartes comme mentionné dans le Papyrus de Turin qui identifie dix-sept mines à Wadi Hammamat. Ce papyrus décrit les mines d’or de Faouakhir, dans le désert oriental de Wadi Hammamat. Il s’agit de la première carte du monde dessinée par un des travailleurs.
Le Wadi Hammamat est une percée naturelle à travers les montages de l’Est reliant la vallée du Nil à la Mer Rouge. L’entrée du Wadi Hammamat se situe près de l’antique ville de Coptos, au Nord de Louxor.
Cette zone possède des mines d’or et des carrières de différentes pierres. La région est également riche en schiste, serpentinite et granite.
La route remonte à l’Ancien Empire. Durant la première Période Intermédiaire, la route faisait l’objet d’un conflit entre les villes de Thèbes et de Coptosdirigé par le pharaon Antef.
Au Moyen Empire, une expédition de 3000 hommes en direction de la mer Rouge, doit traverser la route sous la protection de chasseurs et d’habitants du désert.
Avec la période grecque et romaine, les Anciens égyptiens ont établi des ports de commerce trafiquant avec l’Arabie et l’Inde.
Là-bas, toute une ville s’y installait pour bien faire une exploitation systématique des vastes carrières et des riches mines existant dans la région. La cité est conçue au carrefour de plusieurs routes, des séries de fortins occupés par des soldats, des policiers ou des auxiliaires. De véritables villes abritant militaires, ouvriers, commerçants et artisans, se sont développées pour accueillir les caravanes, les expéditions ou les groupes de mineurs.
Concernant les maisons de la cité romaine, elles étaient de petites maisons d’espace contigu séparées par des rues d’environ cinq mètres et les maisons sont divisées en groupes. Certains d’entre elles se trouvent dans des zones élevées, étant peut-être réservées aux superviseurs des travailleurs et toutes sont construites avec des pierres de la même montagne empilées les unes près des autres sans ciment. Il y a une fente de porte qui n’est pas large et il y a des fragments de poterie utilisés par les travailleurs pour leur nourriture et les boissons ainsi que les restes de réservoirs d’eau, le moulin pour moudre le grain des poêles de cuisson et des pierres de différentes tailles et types qui peuvent avoir été le type d’équipement qu’ils utilisaient.
Ces missions étaient équipées de tout le nécessaire : nourriture, boissons et protection parce qu’elles apportaient le plus précieux métal à leurs rois et ce domaine était le plus important pour l’extraction de ce métal précieux.
Vu que ces mines n’étaient pas suffisantes, les pharaons obtenaient les quantités voulues d’or des pays voisins comme la Nubie, la Syrie et d’autres pays que l’Egypte dominait, sous la forme de tribut.
Un spectacle familier dans la plupart des tombes de l’Etat moderne consistait à ce qu’un groupe de Nubiens et d’Asiatiques agenouillés apportant le tribut, y compris des anneaux d’or, et il y avait un grand fonctionnaire, semblable au gouverneur de la banque centrale, appelé le superviseur des coffres d’or.
Afin de connaître l’abondance et l’importance de ce minerai, nous rappelons les centaines de kilos d’or qui ont été découverts dans la tombe de Toutankhamon, bien qu’il soit le roi qui ait gouverné et vécu une brève durée. On pourrait donc imaginer la richesse immense disparue d’une grande partie des Pharaons, comme Chéops, Ramsès II et d’autres.