**Enrico Macias : “L’Algérie ne sera plus française, c’est ce que je disais à mon père”**
Dans une déclaration poignante qui résonne avec l’écho des luttes passées, Enrico Macias a partagé des souvenirs déchirants de son enfance en Algérie, marquée par la violence et l’angoisse. Dans une vidéo récemment diffusée, le célèbre chanteur évoque les dernières paroles de son père, qui a préféré mourir en Algérie plutôt que de vivre en France. Deux jours après cet échange, il a été assassiné, un acte tragique qui a également coûté la vie à son beau-père, un fervent représentant de la culture algérienne.
Macias, dont les racines sont profondément ancrées dans la diversité culturelle algérienne, décrit une époque où musulmans, chrétiens et juifs vivaient en harmonie, avant que les tensions ne soient exacerbées par des événements tragiques tels que les émeutes de Constantine en 1934. “Le décret Crémieu a bouleversé notre existence”, déclare-t-il, soulignant les inégalités croissantes qui ont conduit à la guerre d’Algérie.
Son récit met en lumière non seulement la douleur personnelle, mais aussi la lutte identitaire d’une communauté juive en Algérie, confrontée à des défis sans précédent. Macias se souvient de l’amitié qui transcendait les divisions religieuses, même pendant les moments les plus sombres. Il raconte comment, malgré la guerre, il a aidé des amis musulmans, témoignant d’une solidarité qui défie les stéréotypes.
Cette vidéo n’est pas seulement un témoignage de souvenirs ; elle est un cri du cœur pour la mémoire d’une époque révolue, une période où l’Algérie était encore française. “L’Algérie ne sera plus française”, prédit-il, un avertissement résonnant avec l’urgence d’une histoire qui continue d’influencer les relations franco-algériennes aujourd’hui. Enrico Macias, à travers son récit, rappelle à tous que la mémoire collective est essentielle pour comprendre les luttes d’hier et d’aujourd’hui.